FULLFLY Bordeaux : Construction d’un simulateur de chute libre et de pilotage d’avions
L’enseigne Décathlon poursuit l’extension de son village sur ses 27 HA de site.
Avec plus de 50 millions investis entre 2017 et 2018, les 11 enseignes seront rejointes cette années par la salle d’escalade Climb Up, le Trampoline Park et enfin, le simulateur de chute libre exploité par la société FullFly.



L’enseigne Décathlon poursuit l’extension de son village sur ses 27 HA de site.
Ce projet imaginé par l’agence MOCA Atelier d’Architecture, se devait de respecter les contraintes imposer par le PLU. Avec une hauteur limitée à 16 mètres, une paroi moulée d’une profondeur de 23 mètres a été réalisée pour pouvoir construire la chambre de vol de 4.mètres de diamètre et 13 mètres de haut (utilisable pour les vols).
Comme l’explique Yann BARGUES, responsable travaux chez Moca Atelier d’Architecture, la partie qui abrite la soufflerie ne doit en aucun cas être exposée à l’eau. : « Nous avions de l’eau à moins de 60 cm, la paroi moulée était la seule solution pour éviter les remontées de nappe. »
Les parois sont creusées en plusieurs tronçons, tandis q’une boue à base de bentonite est injectée à la place de la terre retirée, afin de maintenir les parois du trou avant le coulage du mur en béton.
La bentonite est une argile qui augmente de volume lorsqu’elle est humide et qui peut absorber plusieurs fois sa masse en eau. Elle est plus dense que l’eau mais moins que le béton, ce qui permet sa remontée et son pompage lors du coulage du mur.
Au total 14 panneaux de béton ont été moulé, forés puis coulés depuis le niveau de la plateforme pour ainsi former le contour de la fosse d’une superficie de 300 m². Des poutres béton transversales préfabriquées, ont également été installées pour soutenir l’ouvrage.
La cage d’armature en acier est insérée avant le coulage de la paroi. La pelle excavatrice que l’on aperçoit au centre de la photo, creusera par la suite, un tronçon de mur. La boue à base de bentonite sera injectée à la place de la terre retirée.


Installations de chantier pour le coulage des parois moulées. On aperçoit à droite les cuves de l’usine de production de boues.
Les poutres de couronnement et de butonnage haut ont été posées. Dans la fosse, les engins de chantier retirent l’excédent de béton et rabotent les parois moulées


Une dalle béton épaisse de 80 cm a été coulée au fond de la fosse.
Elle permet à la structure de résister à la sous-pression de l’eau de la nappe phréatique, mais elle participe aussi au contreventement des parois moulées. C’est dans ces espaces que seront accueillis les différents systèmes de soufflerie.
Le mot de l’architecte
Le bâtiment est composé de deux volumes simples et distincts. Pour contrecarrer la verticalité du bâtiment de la chambre de vol qui culminera à 15 mètres, Xavier Barrère, de Moca Atelier d’Architecture, a imaginé un bâtiment R+ 1 adjacent en structure béton, avec ossature de l’étage et façade en bois. Y seront implantés l’espace d’accueil, un restaurant, des services, des hébergements destinés aux parachutistes qui viendront s’entraîner.
Les stationnements couverts placés à l’arrière du bâtiment, composés de deux portiques en métal, permettent d’asseoir et d’atténuer la hauteur du haut volume rectangulaire. Le choix de matériaux dit « nobles » tels que le bois, l’aluminium ou l’inox, permet au projet de s’intégrer dans son environnement végétalisé et qualitatif.
